Condamnation de Yassine Belattar par la justice française
L’humoriste et animateur radio Yassine Belattar a été condamné lundi 18 septembre par le tribunal correctionnel de Paris à quatre mois de prison avec sursis pour des menaces de mort et de crimes visant plusieurs personnalités du monde du spectacle en 2018 et 20192.
Parmi les victimes figurent le scénariste et metteur en scène Kader Aoun, le comédien Kevin Razy et le directeur de production David Weisbrod. Les faits reprochés à Yassine Belattar sont liés à un différend commercial autour du rachat d’un théâtre parisien.
Le tribunal a estimé que les faits de menaces de mort et de crimes à l’encontre de Kader Aoun étaient “établis et objectivés” par les enregistrements de plusieurs appels téléphoniques, dans lesquels Yassine Belattar proférait des insultes et des injures à caractère raciste et religieux. Il lui reprochait notamment d’avoir “volé” le théâtre qu’il convoitait.
Yassine Belattar condamné à quatre mois de prison
L’humoriste de 41 ans a également été reconnu coupable de conversations malveillantes à l’égard de Kevin Razy. Il l’accusait d’être un “traître” et un “collabo” pour avoir travaillé avec Kader Aoun. Il l’avait menacé de lui “faire la peau” et de le “détruire”.
Le prévenu a en revanche été relaxé des faits de menaces de mort visant David Weisbrod. Il l’avait affirmé vouloir “mettre le feu” à ses bureaux. Le tribunal a considéré que ces propos n’étaient pas suffisamment sérieux pour constituer une menace réelle.
Mr Belattar a été condamné également verser 500 euros de dommages-intérêts
Yassine Belattar a été condamné à verser 500 euros de dommages-intérêts à Kevin Razy, et un euro symbolique à Kader Aoun. Sa peine de quatre mois de prison avec sursis est assortie d’une obligation de soins et d’une interdiction de rencontrer les victimes.
Franco-Marocain, Yassine Belattar s’était fait connaître comme humoriste, notamment au Bataclan. Il avait été le premier à remonter sur scène après les attentats du 13 novembre 2015. Ses prises de parole sur les banlieues lui avaient valu l’attention d’Emmanuel Macron, qui l’avait nommé en 2018 au Conseil présidentiel des villes. Destiné à alimenter la réflexion de l’exécutif sur les quartiers prioritaires. Il avait également animé l’émission quotidienne Les 30 glorieuses sur Radio Nova. Cela a duré jusqu’à sa mise en examen en mars 2019, qui lui avait coûté sa place à l’antenne.
Condamnation de Yassine Belattar n’a pas finit de faire couler des salives
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